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L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.

30 Dec

Pierre-Narcisse Guérin

Publié par Romain  - Catégories :  #19ème

Marcellus

Marcellus

Pierre-Narcisse GUÉRIN (1774-1833)

L’esthétique de Pierre-Narcisse Guérin, typiquement néoclassique, mais aussi très marquée par le théâtre, notamment dans l’expression parfois presque outrée ou caricaturale des visages, y concentre l’action sur quelques personnages au sein de rigoureuses compositions. D’autres tableaux surprenant davantage chez un peintre trop facilement assimilé à la plus stricte orthodoxie classique : Aurore et Céphale (1810, Louvre) se rapproche ainsi de l’Endymion de Girodet, comme Iris et Morphée (1811, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg).

Guérin, couvert d’honneurs, eut une brillante carrière officielle, qui le mena jusqu’à la direction de l’Académie de France à Rome (1816-1822), mais son influence s’exerça surtout par son activité de professeur. Son atelier était réputé, et lui-même sut se montrer très libéral. Il forma ainsi beaucoup des grands artistes romantiques, à commencer par Géricault et Delacroix. S’il les critiqua parfois sévèrement, conseillant par exemple à Delacroix de ne pas montrer au Salon La Barque de Dante, qu’il jugeait indigne de l’exposition, il les laissa très libres de leurs choix esthétiques dans le respect des grands principes de la peinture d’histoire, se contentant de leur donner un métier solide, et se montrant, dans ce paradoxe même, l’héritier le plus direct et le plus exemplaire de David.

"Aurore et Céphale" - 1810

"Aurore et Céphale" - 1810

Pierre-Narcisse Guérin
"Iris et Morphée" - 1811

"Iris et Morphée" - 1811

Pierre-Narcisse Guérin
"tout prendre, tout perdre" - 1816

"tout prendre, tout perdre" - 1816

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À propos

L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.