Achille-Etna Michallon
Fils du sculpteur Claude Michallon , Achille-Etna Michallon (1796-1822) est un peintre néoclassique remarquable qui naquit dans une famille d'artistes. Ayant perdu son père à l'âge de quatre ans, il fut élevé par sa mère, une femme aimante, cultivée, qu'il accompagna souvent au Louvre voir le sculpteur Guillaume Francin (1741-1830), son beau-père.
Élevé dans le culte des arts, son goût précoce pour le paysage amène le jeune Michallon à fréquenter les ateliers les plus prisés de l’époque. Il reçoit aussi les conseils de plusieurs artistes de renom qui, devant ses dons si remarquables, considèrent qu'à l'âge de douze ans il n'avait déjà plus rien à apprendre de se maîtres !
En 1808, un riche et illustre étranger, le prince Nicolas Borissovitch Ioussoupov (1751-1831), découvrant les tableaux de ce jeune artiste de 12 ans dans l'atelier de David. Il en sera si enthousiaste qu’il lui octroya une pension et le surnommera «le petit Poussin».
À 16 ans il décroche deux médailles d'or dans les salons de Paris et de Douai. A 20 ans il part pour Rome en qualité de pensionnaire du Roi. Il parcourt la Suisse qui l'impressionne, la Lombardie qui l'étonne, s'enthousiasme pour Florence avant de découvrir Rome avec stupeur. En arrivant dans la capitale des arts , il découvre son nom gravé en creux, sur l'une des tables de l'École française : il apprend que c'est la place même qu'avait occupée Claude Michallon son père qu’il avait si peu connu.
A 24 ans il rentre à Paris. Son art s'inscrit dans la tradition du paysage classique. Avec sa touche de romantisme, il atteint ce point d'équilibre parfait entre la transposition réaliste de la nature et sa recomposition par la force de l'imagination. A 25 ans, sûr de son fait, Achille-Etna Michallon ouvre son propre atelier. Parmi ses premiers élèves, Jean-Baptiste Corot.
Il meurt à 26 ans d’une pneumonie.
Parmi ses œuvres de très beaux nus masculins académiques.