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L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide, tout en étant un canon culturel immuable. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.

28 Jan

Le désespoir de Jean-Joseph Perraud

Publié par Romain  - Catégories :  #19ème, #sculpture

Jean-Joseph Perraud - le désespoir - 1869

Jean-Joseph Perraud - le désespoir - 1869

Jean-Joseph Perraud (1819 – 1876) est né dans le Jura dans une famille de paysans. A l'âge de 15 ans il devient apprenti ébéniste et ornemaniste à Salins, puis à Pontarlier. En 1940, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon où il ne restera qu’un an avant de partir pour Paris. Il devient l'élève de Jules Ramey et d'Augustin Dumont.
En 1843 il est admis à l'Ecole des Beaux-arts de Paris grâce à une bourse du Conseil Général du Jura. Quatre ans plus tard son talent est récompensé par le Premier Grand Prix de Rome de sculpture grâce à son "Télémaque rapportant à Phalante l'urne renfermant les cendres d'Hippias". Il devient alors pensionnaire de la Villa Médicis à Rome.
Il créé « Le Désespoir » en 1869, somptueuse statue de marbre aujourd’hui exposée au Musée d'Orsay.
De retour en France en 1853, Jean-Joseph Perraud expose régulièrement aux Salons et aux Expositions universelles. Il reçoit des commandes de la ville de Paris et de l'Etat (Tour Saint-Jacques, chantier du nouveau Louvre). A l'Exposition universelle de 1855, il obtient une médaille de première classe, puis la Légion d'honneur en 1857 ainsi qu’une médaille d’honneur en 1863 pour « L’Enfance de Bacchus »
 

Jean-Joseph Perraud - le désespoir - 1869
Jean-Joseph Perraud - le désespoir - 1869
Jean-Joseph Perraud - le désespoir - 1869
Jean-Joseph Perraud - le désespoir - 1869

Jean-Joseph Perraud - le désespoir - 1869

Jean-Joseph Perraud - L’Enfance de Bacchus
Jean-Joseph Perraud - L’Enfance de Bacchus
Jean-Joseph Perraud - L’Enfance de Bacchus

Jean-Joseph Perraud - L’Enfance de Bacchus

Jean-Joseph Perraud - Adam après sa chute - 1853
Jean-Joseph Perraud - Adam après sa chute - 1853
Jean-Joseph Perraud - Adam après sa chute - 1853

Jean-Joseph Perraud - Adam après sa chute - 1853

Sculpteur académique, néo-classique et même romantique, Jean-Joseph Perraud devient membre de l'Institut en 1865, ce qui lui assure des commandes officielles jusqu'à la fin de sa vie.
Il réalise « Le Jour » en 1875.
Jean-Joseph Perraud a incarné en son temps le renouveau de l'académisme. Fort célèbre à son époque, comblé de commandes publiques prestigieuses, rival admiré de Jean-Baptiste Carpeaux à l'Opéra de Paris, il s'est affirmé comme un sculpteur particulièrement original, dont l'œuvre empreint à ses débuts d'un romantisme novateur a incarné plus que tout autre sculpteur de son temps un néoclassicisme porteur de modernité.
 

Jean-Joseph Perraud - le jour
Jean-Joseph Perraud - le jour
Jean-Joseph Perraud - le jour
Jean-Joseph Perraud - le jour

Jean-Joseph Perraud - le jour

Jean-Joseph Perraud - Oreste et Electre

Jean-Joseph Perraud - Oreste et Electre

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À propos

L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide, tout en étant un canon culturel immuable. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.