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L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide, tout en étant un canon culturel immuable. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.

24 Jun

Eugène Delacroix

Publié par Romain  - Catégories :  #19ème

Eugène Delacroix - étude académique d'homme nu

Eugène Delacroix - étude académique d'homme nu

Chef de file du romantisme français, Eugène Delacroix (1798–1863) est après Théodore Géricault l’un des premiers à traiter, au même titre que la mythologie ou les épisodes de l’Antiquité, des événements contemporains à travers le genre noble de la peinture d’histoire. Romantique, Delacroix l’est par sa palette, mais aussi par son goût pour le mouvement, l’arabesque, les compositions non symétriques. Dans ses œuvres, l’artiste n’hésite pas exprimer des opinions politiques. Il est aussi l’un des grands noms de l’orientalisme qui traverse tout le XIXe siècle. 
Un doute subsiste sur la paternité d’Eugène Delacroix. Il pourrait avoir pour géniteur Talleyrand, mais rien ne prouve sérieusement cette hypothèse. Officiellement, son père fut le secrétaire de Turgot, puis ministre de Napoléon. Né dans un milieu favorisé, le jeune garçon reçoit une excellente éducation. Il fait ses classes artistiques dans l’atelier du peintre néoclassique Pierre-Narcisse Guérin où il fait la connaissance de Théodore Géricault avec qui il se lie d’amitié. Delacroix nourrit une vive admiration pour son aîné de sept ans, auteur du Radeau de la Méduse (1819), dont la mort précoce, en 1824, le laisse désemparé.
Delacroix débute au Salon de 1822 en exposant La Barque de Dante, un sujet qui révèle son goût pour la littérature de la Renaissance. L’artiste s’écarte des modèles néoclassiques. Il trouve son inspiration auprès de Michel-Ange et de Rubens, travaille le clair-obscur, cherche à exalter une dramaturgie nouvelle.
Dans les années 1820–1830, Delacroix enchaîne les succès au Salon,  dont certains sont sujets à commentaires et scandales : Les Massacres de Scio (1824), La Mort de Sardanapale (1827), La Liberté guidant le peuple (1831)… Ces œuvres, sous le couvert de l’orientalisme ou de la référence littéraire, traitent de sujets en prise avec la politique contemporaine. Delacroix affirme notamment son soutien à la cause grecque, célèbre la révolution des Trois Glorieuses. Il représente la fougue romantique face à la culture néoclassique dont Ingres est le dernier représentant. 
En 1832, Delacroix effectue un voyage au Maroc qui marque un tournant dans sa vision de l’Orient. Son approche est moins fantasmagorique et livresque que par le passé, il approche les mœurs et coutumes du monde oriental avec plus de réalisme et constitue des carnets d’aquarelles. L’Orient lui évoque une Antiquité retrouvée.
Les vingt dernières années de sa vie sont dominées par de grandes commandes décoratives pour le palais Bourbon, le Sénat ou encore pour l’église Saint-Sulpice, à Paris. Il y réalise deux décors pariétaux dont la célèbre Lutte de Jacob avec l’ange. Depuis 1842, le peintre est malade. Il souffre de troubles pulmonaires et décède en 1863, dans son appartement du 6 de la rue de Fürstenberg (où se situe aujourd’hui le musée qui lui est consacré), l’année où Manet expose au Salon des refusés son fameux Déjeuner sur l’herbe.

Il nous a légué de nombreux dessins de nus académiques.
 

Eugène Delacroix - les anges rebelles

Eugène Delacroix - les anges rebelles

Eugène Delacroix - Le martyre de Saint-Sébastien

Eugène Delacroix - Le martyre de Saint-Sébastien

Eugène Delacroix
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L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide, tout en étant un canon culturel immuable. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.