Francis Bacon peint le cri plutôt que l'horreur
Francis Bacon (1909 – 1992) est un peintre anglais. Son écriture reconnaissable fait de lui un des plus grands créateurs du XXème siècle, son œuvre mélangeant la violence, la cruauté, la tragédie humaine.
Il a peint des portraits, des autoportraits, des têtes, des corps, cabossés, dépecés, lacérés, bousculés. Et pourtant, de ces portraits, sort la ressemblance ; de ces corps, de ces cris, émanent une interrogation et un doute permanents. Bacon doutait toujours de son travail. Cet autodidacte de la peinture enregistrait toutes les perceptions que lui donnaient le monde et la vie des gens qui l’entouraient, et il peignait les multiples souvenirs superposés de leur existence. Il trouvait l’abstraction de son époque trop esthétisante pour la tension et l’excitation qu’il ressentait. Dans cette figuration choisie par lui nous sommes confrontés au mouvement de la chair qui parfois se liquéfie en coulées grises, au mouvement du temps qui laisse voir le spectre des cadavres sur les triptyques, au mouvement de la peinture qui peut rendre le corps évanescent. Nous nous interrogeons sur ces images, sur cette nudité, sur cette vulnérabilité, sur ces métamorphoses, sur ces blessures et sur ce sang, sur la couleur, sur les accidents de la création, sur la peinture enfin.
L’œuvre de Francis Bacon se déploie en grands triptyques mettant en scène sa vie, ses amis, son admiration pour Diego Vélasquez, Vincent van Gogh ou Pablo Picasso, ou par des portraits torturés, comme pliés dans la texture de la toile, de ses amis Michel Leiris, Mick Jagger, etc...
C’est dans les années 50 que Bacon commence à aborder le nu de façon plus directe : les poses de ses Deux figures (Two figures) sont basées sur le corps humain en mouvement (The Human Figure in Motion, 1901), d’Eadweard Muybridge, mais l’artiste fait sienne ces images en les transformant et en leur donnant une connotation sexuelle.
Pendant une grande parte des années cinquante, le peintre se soumet au sadisme névrotique de Peter Lacy, ancien pilote de la RAF avec lequel il noue une turbulente relation. Lorsque Lacy déménage à Tanger au milieu de ces années-là, Bacon le suit et, en 1956, sur la route du Maroc, visite pour la première fois le Prado.
Vers la fin de 1963, George Dyer entre dans la vie de Bacon, ainsi que dans sa peinture de l’époque. La photographie devient un médium indispensable pour Bacon, en lui permettant de capter la vitalité des modèles tout en conservant une certaine distance. Le peintre a recours surtout aux images que John Deakin prend de Dyer et d’autres amis intimes.
Son triptyque "Trois études de Lucian Freud" est l'un des tableaux le plus cher du monde .
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