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L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.

11 Feb

Hercule et Diomède de Vincenzo de’ Rossi

Publié par Romain  - Catégories :  #Renaissance

Hercule et Diomède de Vincenzo de’ Rossi
Hercule et Diomède de Vincenzo de’ Rossi

« Hercule et Diomède » est une statue en marbre collé de 2,95m de haut réalisée en 1550 par Vincenzo de’ Rossi (1525-1587). Elle est exposée aujourd’hui dans la Salle des Cinq-Cents au Palazzo Vecchio à Florence. 
Cette œuvre est une image typique de la Renaissance qui célèbre la force et la beauté de l’anatomie humaine masculine. Elle représente le huitième des douze travaux mythiques d’Hercule. 
L’artiste, un étudiant de Michel-Ange, a été chargé de sculpter le mythe dans lequel Hercule jette Diomède, roi de thrace, à ses propres juments mangeuses d’hommes. Moulé en marbre naturel collé, chaque détail est fini avec soin.
L’originalité de la scène tient dans la posture verticale des lutteurs, Hercule soulevant Diomède, la tête en bas, qui s’agrippe comme il peut à son corps en s’accrochant à ses parties génitales à pleine main. C’est une disposition rare dans le statuaire de lutte d’hommes nus.
 

Hercule et Diomède de Vincenzo de’ Rossi
Hercule et Diomède de Vincenzo de’ Rossi

Hercule et Florence :
Hercule fit partie de l’iconographie florentine dès le XIIIe siècle.
À cette époque, le sceau de la ville de Florence était déjà à son effigie et le héros était également représenté dans les sculptures de marbre de l’encadrement de porte della Mandorla du Duomo.
Hercule était considéré comme celui capable de contrer les volontés des tyrans et divers oppresseurs tout comme David face à Goliath. Les Florentins associèrent donc l’image de la résistance du héros à celle de Florence par rapport à tous ceux qui souhaitaient la dominer.
Les Médicis eux-mêmes avaient commandé des œuvres du héros mythique relatant les travaux d’Hercule à Pollaiolo, dont « Hercule et Antée » et « Hercule et l’Hydre » que l’on peut voir à la Galerie des Offices.
Les Médicis commandèrent aussi au sculpteur Baccio Bandinelli une statue d’Hercule pour saluer le pape Médicis Léon X lors de son entrée solennelle à Florence en 1515.
 

Hercule et Diomède de Vincenzo de’ Rossi
Hercule et Diomède de Vincenzo de’ Rossi

Le huitième des douze travaux d’Hercule :
Dans cette épreuve, Hercule doit voler les quatre juments carnivores et anthropophages du fils d’Arès Dieu de la guerre, le roi de Thrace Diomède.
Hercule trouve facilement les juments et les emporte puis les confie à son ami Abdère en lui recommandant d’être prudent, car ces juments mangent de préférence les hommes ! Entre-temps, les hommes de Diomède se sont rendu compte de la disparition des juments et, accompagnés de leur roi, attaquent Hercule et ses amis. Les barbares sont facilement vaincus par Hercule et Diomède est capturé.
Mais la joie de la victoire est de courte durée lorsque le héros constate que son ami Abdère a disparu, dévoré par les juments du roi. La réponse d’Hercule est féroce : il saisit le roi Diomède et le jette dans l’auge de ses propres juments carnivores pour qu’il subisse le même sort que tous les voyageurs qu’il y avait fait atrocement mourir.

 

D'autres statues de Vincenzo de’ Rossi sur le thème des douze travaux d'Hercule :

Vincenzo de Rossi - Hercule étouffe Antée
Vincenzo de Rossi - Hercule étouffe Antée
Vincenzo de Rossi - Hercule étouffe Antée

Vincenzo de Rossi - Hercule étouffe Antée

Vincenzo de Rossi - Hercule et Cacus

Vincenzo de Rossi - Hercule et Cacus

Vincenzo de Rossi - Hercule tue le Centaure Nessos

Vincenzo de Rossi - Hercule tue le Centaure Nessos

Vincenzo de Rossi - Hercule capture le Sanglier d'Érymanthe

Vincenzo de Rossi - Hercule capture le Sanglier d'Érymanthe

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À propos

L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.