Alberto Escobar
Alberto Escobar, est né dans la ville d’Ilobasco au Savador en 1990. Il a étudié l’architecture et les beaux-arts. C’est un peintre et dessinateur qui a fait de son thème récurrent le nu masculin. C’est pour lui un défi face à ce qui est considéré moral ou immoral dans la société salvadorienne. Il se revendique comme un artiste érotique.
Verbatim :
« En tant qu’artiste, je ressens le besoin de saisir dans chaque œuvre une recherche picturale basée sur des expériences personnelles. Cette recherche se déroule dans les affinités et les goûts sexuels, ce qui est considéré problématique car il est un tabou dans la société salvadorienne : l’homosexualité, l’amour, le sexe et la passion entre les gens gays ou hétéros, peu importe leur condition ou affinité. Cette expérience, la plupart du temps, reçoit une discrimination sociale, une caractéristique du machisme, une tradition héritée dans le contexte salvadorien, comme de nombreux autres pays le vivent encore dans le monde… »
Néo-Homorientalisme
"À la fin du 18ème siècle et au cours du 19ème siècle, les artistes européens se réjouissent d’un monde de fantasmes de ce qu’ils connaissaient de l’Orient, inspiré par des histoires, des contes et des expériences qui étaient en partie le résultat de la conquête napoléonienne qui a commencé en Algérie en 1830, cette nouvelle fenêtre sur le sud de la Méditerranée a ouvert un vide d’inspiration pour les artistes principalement français, des années plus tard, ils ont appelé ce mouvement pictural Orientalisme.
Tout au long du XIXe siècle, ce thème offrait l’occasion de sublimer et d’érotiser le corps féminin, ce qui donna en effet lieu à toutes les audaces, fantasmes et odalisques lascives de chair nacrée et de rondeur appétissante couchée négligemment sur des canapés confortables et entre les vapeurs de la salle de bain et devint une caractéristique de la peinture européenne...
Inspiré par ce mouvement en tant qu’artiste gay contemporain, j’ai décidé de réécrire ce mouvement, en l’appelant néo-homorientalisme, qui cherchait à représenter la figure masculine érotisée comme le protagoniste principal de la scène, en utilisant des éléments et des thèmes visualisés dans les œuvres des artistes orientalistes du 19ème siècle. avec ma propre technique de peinture comme point de vue sur la diversité."
Diego Ventura Puac-Coyoy décrit joliment l'œuvre d'Alberto Escobar :
"... l’œuvre d’Alberto Escobar est classique comme baroque. Dans les deux mouvements, nous voyons la sensualité des lignes, l’insinuation, les fioritures et la prétention dans l’ornement qui impressionne, captive, piège.
Un sens de la magnificence capable d’écraser les âmes ordinaires et de sublimer les âmes éclairées. C’est classique quand on aborde le nu érotique comme artistique, un culte direct du corps humain dans la perfection et l’allégorie du fantastique... »
Entre 2013 et 2015 il réalise une collection érotique et homoérotique intitulée "Passion"
En conclusion avec le grand Michel-Ange :
"Quel esprit est si vide et aveugle, qu’il ne peut reconnaître le fait que le pied est plus noble que la chaussure, et la peau plus belle que le vêtement dont elle est revêtue?..."