Ian Rank-Broadley et le pouvoir du nu masculin. 1
Ian Rank-Broadley FRBS est né en 1952. Il est un sculpteur britannique à succès qui a réalisé plusieurs dessins pour la monnaie britannique ainsi que la statue commémorative de la princesse Diana au palais de Kensington, dévoilée à son 60e anniversaire en 2021.
Etudiant dans les années 1970, il réalise qu’une grande partie de ce qui était considéré comme sculpture ne possédait aucune des qualités qu’il recherchait. Il décide alors de commencer par le début : pour lui, cela signifiait de longues heures à regarder et à étudier le modèle. La forme et l’articulation de la figure anatomique l’ont entièrement absorbée. Au fil des ans, à force de travail, il a progressivement commencé à comprendre intuitivement le corps. Ainsi il a pu peu à peu se passer du modèle. L’image mémorisée est devenue le centre de son attention.
La représentation anatomique du corps nu, que ce soit en studio ou sur la plage, l’a toujours fascinée. C’est pour lui un sujet auquel chacun peut s’identifier et répondre à sa manière, souvent sans conceptualiser ni intellectualiser. Il cherche une réponse plus profonde aux qualités illusoires et résonantes du corps dans l’art.
Il a fait précocement le choix du nu masculin comme motif dominant car il s’est rendu compte que le nu féminin avait, dans une large mesure, été dépouillé de son pouvoir par le monde commercial de la publicité. Le nu masculin, lui, conservait encore un pouvoir qui pouvait exciter, attirer l’attention voire choquer. La réaction du spectateur devant une représentation de nu masculin était plus forte, que ce soit hors compétition, par peur ou par embarras. Elle s’est révélée être une image puissante. Pour lui en tant que sculpteur, ce fait renforçait l’œuvre avec une plus grande résonance et signification plus profonde.