danseurs nus 3
La nudité dans la danse lie la danse, une forme esthétique déterminée avec ses règles propres, plus précisément un art (c’est-à-dire un système de formes), et la nudité, un élément le plus souvent décoratif en peinture et sculpture.
Il n’y a pas grand-chose à dire de la nudité du corps en tant que tel, dans l’intime, sinon qu’elle est un fait précisément propre à l’intime. C’est la nudité exposée qui reçoit un grand nombre de significations, celles des usages publics de la nudité : dans l’icône religieuse, la peinture et la sculpture, l’art corporel, la photographie, le happening, mais aussi les manifestations politiques, dans le naturisme, le cinéma érotique et les productions pornographiques en général.
La nudité n’est pas une nouveauté absolue dans la danse : elle fut utilisée tout au long des siècles et des civilisations. Le paradoxe est que notre société se referme de plus en plus sur la nudité du corps alors que les images de nudité n’ont jamais été aussi nombreuses. La nudité en danse est donc tout à la fois une nouvelle forme, une révolution esthétique, un simple accessoire, une particularité secondaire, une sorte de costume original/originel.
Ci après un intéressant article sur l'histoire de la nudité dans la danse :
Delfour Jean-Jacques. De la nudité en danse. In: Figures de l'Art. Revue d'études esthétiques, n°4, Déc. 1999. Nude or naked ? Erotiques ou pornographies de l'art. pp. 559-580; doi : https://doi.org/10.3406/fdart.1999.1223; https://www.persee.fr/doc/fdart_1265-0692_1999_num_4_1_1223