Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide, tout en étant un canon culturel immuable. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.

19 Jun

Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?

Publié par Romain  - Catégories :  #19ème

Théodore Géricault - Etude d'un homme nu

Théodore Géricault - Etude d'un homme nu

Personnalité fougueuse et tourmentée, Théodore Géricault (1791–1824) est, avec Eugène Delacroix, l’incarnation du peintre romantique français. Il est aussi l’auteur de l’une des œuvres les plus célèbres du XIXe siècle : Le Radeau de la Méduse, qui révolutionna la peinture d’histoire sous la Restauration. Le peintre, fasciné par les thèmes morbides, fut également un grand amoureux des chevaux, qu’il a représentés dans de nombreuses œuvres.
Né à Rouen dans une famille aisée,  Théodore Géricault passe néanmoins sa jeunesse à Paris, où sa famille s’est installée lorsqu’il avait cinq ans.
Passionné de cheval depuis sa plus tendre enfance, Géricault découvre également très jeune l’univers du dessin. Son premier autoportrait date de 1808, alors qu’il n’a que 17 ans. Il est alors encouragé par son oncle à s’engager dans une carrière d’artiste.
Il entre en 1810 dans l’atelier de Carle Vernet,  puis dans celui du peintre néoclassique Pierre-Narcisse Guérin. Il se lie d’amitié avec Eugène Delacroix, avec qui il intègre l’École des beaux-arts à quelques années d’intervalle. Géricault arpente les galeries du musée du Louvre, où il étudie et copie les grands maîtres.
En 1812, le jeune peintre adresse son premier tableau au Salon. Il s’agit d’un portrait militaire ambitieux participant de la propagande napoléonienne, Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant. Il reçoit la médaille d’or, une prouesse pour un si jeune peintre, et s’installe dans un atelier. Mais deux ans plus tard, il adresse à l’exposition une toile bien moins héroïque représentant un Cuirassier blessé quittant le feu. Il excelle dans la peinture équestre.
En proie à un amour malheureux et scandaleux avec sa tante, Géricault s’engage dans la garde royale de Louis XVIII, lors de la Première Restauration monarchique que connaît le pays. Il accompagne le roi à Gand lors du retour éphémère de Napoléon. Après avoir échoué au concours du prix de Rome, Géricault part tout de même en 1816 pour l’Italie. Michel-Ange et ses accents maniéristes le fascinent.
En 1816, il se lance dans une ambitieuse et spectaculaire composition d’histoire, inspirée d’un fait divers largement médiatisé : l’abandon par le gouvernement de Louis XVIII d’une frégate ayant échoué au large des côtes sénégalaises. C’est la naissance du Radeau de la Méduse, toile polémique en forme d’allégorie politique, qui assure à Géricault une grande notoriété au Salon de 1819 (où elle fut exposée sous le titre Un naufrage). Pour composer les corps cadavériques, Géricault travaille d’après des cadavres empruntés à la morgue.
 

Théodore Gericault - le radeau de la méduse

Théodore Gericault - le radeau de la méduse

Juste pour se détendre : un tableau qui en a inspiré bien d'autres !

Antonin Ivanovitch Soungouroff - Raft of the Medusa after Théodore Géricault

Antonin Ivanovitch Soungouroff - Raft of the Medusa after Théodore Géricault

Après un séjour en Angleterre, Géricault revient en France, malade. À la Salpêtrière, il réalise des portraits de malades mentaux (les monomanes), un sujet alors inédit. Dans un état lui-même préoccupant, il fait une chute de cheval en 1823 et meurt quelques mois plus tard, après une longue et pénible agonie. Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise.

Ses nus académiques masculins sont-ils aussi romantiques que ses œuvres plus complexes ? Je vous laisse juger, cher lecteur.

Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Theodore Gericault, romantique jusqu'au nu masculin ?
Commenter cet article

À propos

L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide, tout en étant un canon culturel immuable. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.