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L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.

17 Dec

Nicolas Poussin

Publié par Romain  - Catégories :  #17ème

détail "Midas rendant grâce à Bacchus" - 1630

détail "Midas rendant grâce à Bacchus" - 1630

Nicolas Poussin, né en juin 1594 aux Andelys, est un peintre français du XVIIe siècle, représentant majeur du classicisme pictural.

Formé à Paris, il a exercé principalement à Rome à partir de 1624. Il a peint aussi bien des scènes d'histoire que religieuses, mythologiques, mais aussi des paysages avec des personnages. Sa renommée lui permet de devenir peintre du roi et de revenir en France entre 1640 et 1642. Il préfère finalement repartir à Rome où il réside jusqu'à sa mort en 1665.

La richesse de ses compositions et la beauté de ses expressions l’ont fait surnommer « Le peintre des gens d'esprit ».

Il recherchait le bon goût de l'antique en y associant quelquefois ou en y ramenant les formes de la nature et celles de l'art. Nicolas Poussin s'attacha principalement aux beautés expressives, comme peignant par un trait vif et précis le langage de la pensée et du sentiment : aussi recherchait-il dans l'antique ce bel idéal ou intellectuel, en même temps que moral, qui lui faisait choisir les sujets historiques les plus propres aux développements nobles et expressifs de la composition et du style. « Nos braves anciens Grecs, inventeurs de toutes les belles choses », explique-t-il dans une lettre de novembre 1647, ne manquaient jamais de s’en remettre à la raison, laquelle « nous astreint à ne pas passer outre certaines bornes, à observer avec intelligence et considération […] l’ordre déterminé par lequel chaque chose se conserve en son essence ».

 

Midas rendant grâce à Bacchus

Midas rendant grâce à Bacchus

tableau "Midas rendant grâce à Bacchus" :

Dans les Métamorphoses, Bacchus permet à Midas, roi de Phrygie, de
choisir une récompense pour le remercier de lui avoir remis Silène,
son précepteur. Midas, qui a demandé que tout ce que toucherait son
corps se transforme en or, ne peut plus consommer ni vin ni nourriture.
Poussin représente-t-il Midas remerciant Bacchus de réaliser son
voeu ou le suppliant d’accepter de le délivrer de ce pouvoir mortifère ?
À l’arrière-plan, on l’aperçoit, repenti, en train de se purifier à la source
du fleuve Pactole, qui sera dorénavant constellé de paillettes d’or.
Le peintre insiste sur les plaisirs de la musique, de la danse, du vin et de
l’amour, incarné par une bacchante à l’attitude voluptueuse. Il joue du
contraste entre cet univers de félicité et le médiocre Midas, étranger
aux beautés de la nature parce qu’aveuglé par son appétit de l’or.

 

Bacchanale devant un terme

Bacchanale devant un terme

Bacchanale devant un terme - détail

Bacchanale devant un terme - détail

 

 

L'empire de Flore

L'empire de Flore

"L'empire de Flore" - détails
"L'empire de Flore" - détails

"L'empire de Flore" - détails

 

 

Mars et Vénus

Mars et Vénus

"Mars et Vénus" - détail

"Mars et Vénus" - détail

tableau "Mars et Vénus" :

La formule « Omnia vincit amor et nos cedamus amori »
(« l’amour triomphe de tout et nous-même succombons
à l’amour »), apparaît dans Les Bucoliques (X, 69),
un ouvrage du poète latin Virgile (70‑19 av. J.-C.)
paru en 37 av. J.-C. Celui-ci chante la puissance
universelle de l’amour, fureur inspiratrice qui assure
la cohésion et l’unité du monde en soumettant les
hommes comme les dieux à son empire.
La suprématie de l’amour est notamment illustrée,
dans l’oeuvre de Nicolas Poussin, par la
séduction que Vénus exerce sur Mars, le dieu de la
guerre. Ce dernier accepte en effet de se laisser
désarmer par la déesse de l’amour pour continuer
à profiter de ses charmes.

 

Le triomphe de Pan - 1636

Le triomphe de Pan - 1636

 

L'artiste contemporain, Michael Murfin, s'est amusé en 2022 à peindre des personnages "d'après Nicolas Poussin". A quelle œuvre fait-il référence ?

Nicolas Poussin
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À propos

L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.