Apoxyomène
Apoxyomène (en grec ancien « racler, gratter ») est le nom générique donné dans la statuaire antique à la représentation d'un athlète en train de se nettoyer après l'effort, se raclant la peau à l'aide d'un strigile.
Les sculptures d’Apoxyomène représentent un jeune athlète nu, nettoyant du pouce et de l'index de sa main gauche le racloir qu'il vient d'utiliser. Les participants aux exercices et aux luttes nettoyaient ainsi leur corps pour se débarrasser de l'huile et de la poussière.
Au total on recense huit statues d’Apoxyomène.
Parmi elles, on en connaît plusieurs types :
L’Apoxyomène du Vatican, copie romaine en marbre d'après Lysippe, découverte à Rome en 1849 et conservée au musée Pio-Clementino (musées du Vatican), Inv. 1185.
Un type différent est représenté par deux bronzes romains portant aussi le nom d'« Apoxyomène » :
l’Apoxyomène de Croatie découvert en 1996 en mer Adriatique et conservé depuis 2016 au musée de l'Apoxyomène, à Mali Lošinj , Croatie. Elle mesure 1,92 m de haut et repose sur une base en bronze originale de 10 cm de haut décorée d'ornements carrés. L'auteur est inconnu, mais la beauté de la statue, ainsi que la qualité de la fonte, indiquent un artiste et un fondeur hautement qualifiés. Parmi les huit statues connues d'Apoxyomène, la statue croate est la plus complète et la mieux conservée
l’Apoxyomène d'Éphèse, bronze découvert en 1898 à Éphèse, conservé au musée d'histoire de l'art de Vienne (Inv. 3168). Cette sculpture est une copie de la statue perdue de l'Apoxyomène, datant d’environ 330 av. J.-C. La statue ne peut être attribuée à aucun artiste de l'Antiquité, mais ses nombreuses copies romaines, tant en marbre qu'en simple pierre ou même en argile, témoignent de la grande popularité de l’original. Considérant la ressemblance avec la statue de l'Apoxyomène trouvée en Croatie en 1996, on peut supposer que l'auteur de l'original grec était Dédale de Sicyone.