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L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.

28 Mar

Pierre Puvis de Chavannes "le travail"

Publié par Romain  - Catégories :  #19ème

Pierre Puvis de Chavannes "le travail"

Originaire d’une famille de la bourgeoisie lyonnaise, la vocation de peintre de Pierre Puvis de Chavannes fut relativement tardive. Après avoir reçu une solide éducation classique au lycée Henri IV, il passa un an dans l’atelier d’Henri Scheffer, avant de rencontrer Delacroix par l’intermédiaire de son ami Bauderon de Vermeron. Quelques semaines seulement après être entré dans l’atelier de Delacroix, le jeune Puvis entra dans celui de Thomas Couture avant de s’installer place Pigalle en 1852. Influencé par les fresques de Chassériau peintes pour la Cour des comptes, il résolut de s’orienter vers la décoration murale, et réalisa son premier cycle décoratif, sur le thème du Retour de l’enfant prodigue et des Quatre Saisons pour son frère à Brouchy.

Longtemps refusé au Salon, Puvis put enfin y exposer en 1861. Puvis de Chavannes commença alors une carrière de grand décorateur, recevant plusieurs commandes d’importance : pour le musée d’Amiens,  le palais de Longchamp à Marseille (1869), l’hôtel de Ville de Poitiers (1874), le Panthéon (1874), ou encore l’hôtel de Ville de Paris (1891).

Inspiré par l’art mural de l’Italie renaissante, Puvis de Chavannes peint de grandes compositions allégoriques avec une puissante économie de moyens. Il fonde son art sur l’harmonie de la composition, et sur la ligne, à l’aide de laquelle il construit des figures qu’il refuse volontairement de modeler et qu’il brosse dans un camaïeux de couleurs sourdes.

Chacune de ses œuvres fait l'objet d'études préalables :

Pierre Puvis de Chavannes - étude pour le travail

Pierre Puvis de Chavannes - étude pour le travail

Pierre Puvis de Chavannes - étude pour l'allégorie du travail

Pierre Puvis de Chavannes - étude pour l'allégorie du travail

Pierre Puvis de Chavannes - étude pour la décollation de Saint Jean

Pierre Puvis de Chavannes - étude pour la décollation de Saint Jean

Pierre Puvis de Chavannes - étude d'apôtre

Pierre Puvis de Chavannes - étude d'apôtre

Pierre Puvis de Chavannes - étude d'apôtre

Pierre Puvis de Chavannes - étude d'apôtre

Le Repos et Le Travail, présentées au salon de 1863 les rejoignirent à Amiens lorsqu’elles furent acquises par l’Etat. D’autres allégories qui furent, elles, crées pour venir compléter le décor du musée de Picardie à Amiens, suivirent en 1864, 1865 et enfin 1882.

Pierre Puvis de Chavannes "le travail"

 

Puvis de Chavannes fut également un dessinateur important, tant par le nombre de feuilles qu’on lui connaît, que par la variété de sa production graphique. Il a dessiné et peint peu de nus masculins. Néanmoins de nombreuses études académiques de nus masculins sont disponibles.

Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"
Pierre Puvis de Chavannes "le travail"

 

Puvis de Chavannes se révéla être un paysagiste sensible : il entourait ses allégories et ses idylles pastorales de paysages de prairies, de vallons et de forêts qui évoquent, transcrits poétiquement, la campagne d'Île-de-France, les molles collines de Picardie et les brumes lyonnaises sur les étangs. Il y plaçait, avec une grande justesse d'observation, le paysan au labour, le bûcheron et sa famille, le pâtre et ses troupeaux ; il ne s'agit pas ici d'un réalisme social à la Courbet, mais plutôt d'une vision virgilienne des travaux des champs.

Dans son tableau « les bûcherons » l’un des personnages masculin est nu. Pourquoi ? Pourquoi dans son allégorie du travail la plupart des personnages sont également nus ? Y-a-t-il un lien dans son esprit entre travail-pauvreté-nudité ?

Pierre Puvis de Chavannes - les bucherons

Pierre Puvis de Chavannes - les bucherons

Pierre Puvis de Chavannes - L'été - 1891

Pierre Puvis de Chavannes - L'été - 1891

Toujours est-il que Pierre Puvis de Chavannes est aujourd’hui considéré comme une figure majeure de la peinture française du XIXe siècle.

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À propos

L’idéal de beauté masculin est imperméable aux modes. Si le nu est féminin est omniprésent dans l’art jusqu’à saturer notre imaginaire, le nu masculin reste timide tout en étant un canon immuable dans l’art. Parce que le corps de l’homme est un support de représentation symbolique, osons le nu masculin dans l’art, au fil du temps ; osons autant le nude (nu) que le naked (déshabillé) en anglais.